Inclusion et diversité riment avec empathie.
La diversité et l’inclusion dans les organisations représentent des enjeux majeurs et un défi de taille dans les équipes de travail.
Nombre d'organisations mettent en place des comités, des communautés de pratique, des tables de discussion démontrant leur intention et leur attention sur ces sujets.
Cependant, lorsqu'une organisation se dit inclusive et qu’elle le prône haut et fort, il peut y avoir quand même des loupés et un écart entre ce qui est dit et fait.
Le fait est qu’en discutant avec une amie, je me suis rendue compte qu’elle vivait une forme d’exclusion liée à un handicap invisible. Je ne rentrerais pas dans les détails mais le point est que cela ne se voit pas physiquement et que personne ne prêtait attention à ce qu’elle vivait au quotidien.
Cela m’a fortement questionné sur le fait que la diversité revêt un large spectre que l’on ne mesure pas toujours.
Ce que je sais et ce que j’ai appris, c’est qu’il y a trois types de diversité dans les équipes de travail :
la diversité de surface;
la diversité profonde;
la diversité fonctionnelle.
La diversité de surface implique le fait que cela se voit, elle est visible par tout le monde comme l’âge, le sexe, les origines ethniques ou bien un handicap visible.
La diversité profonde quant à elle, fait référence à des caractéristiques psychologiques comme la personnalité, les valeurs qui sont propres aux individus ou bien les attitudes.
Finalement, la diversité fonctionnelle est en lien avec la diversité dans les expériences, le parcours professionnel, les études, la fonction ou bien les rôles.
De plus, ce que nous qualifions de diversité peut être différent d’une personne à l’autre, en ce que les défis d’inclusion relèvent aussi de la perception que chacun s'en fait. De même, que les problématiques inhérentes à la diversité de l’un ne sont très certainement pas la réalité de tous.
Maintenant, si l’on va plus loin sur la question de la diversité, j'entends le fait qu’une organisation ne peut pas tout couvrir et répondre à tout ce que cela implique parce que l'on est tous différent.
Pourtant, nous le savons tous, les employés peu importe leurs statuts ont besoin de se sentir inclus pour être engagés au travail.
Personnellement, quand je ne me sens pas appartenir à un groupe ou bien accueillie dans un groupe, j’ai vraiment l’envie de partir et cela est en lien avec l’un des besoins psychologiques de base de la théorie de l'autodétermination (théorie de la motivation) qui est le besoin d’appartenance.
Pour revenir à mon amie, elle m’a fait réaliser à quel point il était important de prendre le temps de parler, de discuter avec les personnes de notre environnement et qui plus est, les membres de nos équipes de travail.
Quels sont leurs enjeux ? leurs défis ? Les questionner pour de vrai ? dans le but d’instaurer un climat de confiance pour pouvoir accueillir ce que l’autre vit.
Pour moi la diversité et l’inclusion riment avec empathie.
Parce que quand je suis à l’écoute de l’autre, je peux me mettre à sa place et m’identifier à ce qu’il ressent. Je reconnais que ce que l’autre vit est aussi valable que ce que je peux vivre.
L’empathie se démontre, se manifeste au-delà d’un discours : c’est de l’action. Lorsque l’on fait semblant d’être empathique, on est vite repéré.
Cela implique aussi d’instaurer un climat de confiance entre les membres des équipes.
Alors oui, cela demande du temps, de construire la relation, de ne pas forcément focaliser sur ce qui est visible mais d’aller au-delà et de trouver ensemble des solutions.
A contrario, quand on ne se soucie pas de l’autre, que l’on trouve des demandes d'accommodement exagérées, je me dis que l’on peut glisser vers cette machine froide qui prend les gens seulement pour ce qu’ils font et non pas pour qui ils sont. On veut les avantages sans les contraintes.
Le fait de chercher ensemble des solutions nous pousse à plus de créativité et les études nous montrent à quel point la diversité dans les équipes suscite l’innovation.
Il y a moins de pensées convergentes. On se challenge, on crée de nouvelles idées, on va chercher plus loin, on est plus ouvert et on construit quelque chose de nouveau.
Alors osons nous challenger, osons poser des questions à l’autre, et poser moins d’affirmation (Shein) et de jugements. Osons nous mettre au défi et ne rien prendre pour acquis.